Prise en compte des nouveaux paramètres HD

La HD introduit de nouveaux formats image (16/9) et son (5.1) qui doivent être intégrés à tous les niveaux de la production.
Le son :
Les ingénieurs du son, les chefs opérateurs et dans une moindre mesure les
opérateurs doivent se former au nouveau format son qui est le 5.1 pour la captation et la diffusion. En effet, le 5.1 remet en question les techniques de prise de son. La notion tout à fait nouvelle dans l’écoute multicanal est principalement l’espace déployé autour de l’auditeur. On demande à un système de prise de son 5.1 d’en capter les subtilités.
Il est nécessaire de soutenir les professionnels concernés par une formation sur les
systèmes de prise de son en multicanal en revenant sur les bases de la théorie. Il doit s’agir d’une formation globale incluant un rappel sur le système d’écoute multicanal (mise en place, réglages) et sur les formats multicanaux et leurs supports. Les professionnels doivent également assimiler les nouvelles connectiques et les nouvelles normes. Ils doivent maîtriser l’ensemble de la chaîne de production broadcast multicanal, la synchronisation des signaux, et la cohérence de l’image sonore en multicanal.
L’image:
La prise de vue passe du format d’écran TV classique en 4/3 au format allongé 16/9. La cameraman doit être attentif aux têtes coupées en hauteur ou aux détails qui entrent dans le champ sur les côtés gauche et droit de l’image.
La lumière:
Les paramètres de lumière sont aussi différents, la HD exige un éclairage plus nuancé.
Le chef opérateur doit prendre en compte les nouveaux besoins en lumière pour éclairer le plateau.
L’espace couleur et la profondeur de champ :
Ils sont, eux aussi, différents : l’ingénieur de la vision doit s’y adapter.
Le cameraman, le chef opérateur et l’ingénieur du son font donc partie de ces métiers qui sur la base de leurs compétences artistico-techniques s’adapteront à ces changements en prenant en compte les nouveaux paramètres introduits par la HD dans leur pratique professionnelle. Beaucoup de ces professionnels se sont engagés dans une démarche personnelle d’acquisition de ces connaissances, d’ores et déjà indispensables à leur activité quotidienne. Des formations spécifiques doivent être proposées en parallèle. Ces paramètres exigent une formation des professionnels directement concernés mais aussi des professionnels qui, sans toucher directement à la technique de captation, sont néanmoins acteurs de la production audiovisuelle. Ils ont besoin d’une mise à niveau générale de leurs connaissances en matière de haute définition.- Les chargés de production doivent par exemple avoir à l’esprit les différentes exigences de la HD à chaque étape d’élaboration de l’émission. Ils doivent éviter les décors hauts, coupés par le 16/9 ou savoir estimer avec justesse les budgets nécessaires aux différents postes : celui de la lumière est toujours plus important en HD.
- L’opérateur synthétiseur est chargé des incrustations devant apparaître à l’écran
lors de la diffusion. Il doit lui aussi avoir en tête les nouveaux paramètres de la HD et les
assimiler à sa pratique professionnelle : les habillages qu’il conçoit doivent pouvoir être
exploités en 4/3 et en 16/9 par exemple.
® Prise en compte de la qualité accrue La qualité de l’image
Le passage de la définition standard à la haute définition signifie une qualité d’image de la TV HD, qui ne pardonne aucune imperfection et exige de travailler avec encore plus de finesse. Certains corps de métiers de la captation télévisuelle, comme les maquilleuses ou lesdécorateurs y sont confrontés au quotidien.
- Les maquilleuses plateau doivent renouveler leurs produits et adapter leur technique
à la définition implacable de l’image.
- Les décorateurs doivent apporter un soin très poussé à leurs décors dont l’état doit
rester parfait et ce malgré les multiples démontages. Les peintures doivent avoir une finition soignée et non plus seulement être réalisées en trompe l’oeil. Cette qualité influence la composition même des décors. Les écrans géants à LED par exemple sont définitivement bannis par la HD.
La qualité du son multicanal
Cela concerne également les métiers du son comme les ingénieurs du son et les
perchmans qui enregistrent le son sur le tournage. En effet, pour être en cohérence avec ce saut qualitatif de l’image, la TV HD introduit également, nous l’avons vu, le son multicanal 5.1. Le terme « son multicanal» (parfois « multi-voies ») désigne l'utilisation de plusieurs pistes audio en vue de la restitution sur un système comportant plusieurs enceintes. Le son multicanal permet de retranscrire très finement la spatialisation du son telle que nous la percevons naturellement. Comme pour l’image, les professionnels de la télévision doivent adapter leurs pratiques aux nouvelles exigences de ce format son.
Pour la plupart des métiers concernés par l’introduction de la HD, une adaptation est
possible. Les professionnels soutenus par une formation conséquente ou une mise à niveau de leurs connaissances peuvent sans nul doute s’adapter tant au niveau de la production, de la régie que de la captation image et son

Des métiers disparaissent, d’autres émergent. Il n’en va pas de même pour la gestion des données dont la forme est radicalement nouvelle. C’est dans ce domaine que des métiers disparaissent. La bande lisse magnétique sur laquelle s’enregistrent les données vidéo se raréfie peu à peu, et les appareils d’enregistrement l’utilisant sont donc amenés à eux aussi peu à peu disparaître. Il est à craindre que les opérateurs magnéto dont la fonction était de gérer et manipuler ces appareils ne puissent se reconvertir aisément. Et ce d’autant plus que la nature des données à gérer tout à fait
différente (il s’agit de fichiers qui doivent être enregistrés sur disque dur, mis en réseau et sécurisés) et fait intervenir les compétences informatiques.Cette transformation signifie par voie de conséquence l’apparition de nouveaux métiers correspondant à ces nouvelles exigences. Le numérique introduit une nécessité de gestion des données absolument rigoureuse. Nous l’avons vu pour le cinéma, avec la création du poste de
« responsable des pixels ». La télévision a elle aussi besoin d’un professionnel de ce type. Il est souvent appelé en audiovisuel le « media manager ». Ce professionnel, compétent en informatique, gère les ressources audiovisuelles stockées, sous la forme de fichier, sur un serveur informatique, en vue d’une diffusion ou d’une nouvelle exploitation. Il suit ces fichiers lors de tous le processus de réalisation.

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